Menhir de la Chablère
La pierre levée de la Chablère
Comme beaucoup de ces piliers solitaires rencontrés dans la région, la pierre levée de la Chablère est un menhir édifié sur un point culminant. Il est situé à deux kilomètres de Oisseau, à 100 mètre de la ferme de la Chablère.
Menhir (du Breton « Men pierre » et « Hire, longue » ou encore peulven). Cette pierre dressée entre la Chablère et les Bellobières a défié les millénaires, immuable, à l’ombre des chênes du taillis, appelé dans les temps anciens, le Bois Rousseau. C’est un roc de granit à mica noir, bien dissimulé dans un bouquet d’arbres. Selon les anciens du pays, ce mégalithe verticale, haut de 3,10 mètres est enfoncé d'une hauteur égale. Son périmètre mesuré à 1,20 mètre du sol est de 5,35 mètres. A la base, à ras terre, il est de 5,65 mètres.
En 1902, Paul Delaunay décrit la terre de la Chablère : « Derrière la futaie court un sentier ; au-delà de cette pente une étroite bande de taillis et, derrière ces broussailles, sur le sommet du plateau, s’étendent des landes stériles, couvertes d’ajoncs enguirlandés de cuscute ». Beaucoup de légendes ont jailli autour des menhirs. Celui de la Chablère n’y manque pas. Allez de bon matin, avant l’aurore, vous promener sous la futaie, regardez bien : « Au chant du coq, le bloc tourne trois fois sur lui même. C’est du moins ce qu’a raconté une vieille fée accroupie à son rouet et semblable à celle dont le fuseau perça la main de la belle au Bois-Dormant ». Surprenant ce menhir !